Libérer ses émotions grâce à la respiration, c’est possible et c’est ce que propose la thérapie par le souffle, également appelée « Breathwork ». Puissante méthode d’exploration intérieure issue de la respiration holotropique, la thérapie par le souffle permet d’atteindre un état de conscience élargi grâce à des techniques de méditation et d’hyperventilation thérapeutique. Cette expérience, que beaucoup qualifient de transformatrice, a pour objectif de débloquer l’énergie contenue dans les symptômes émotionnels (peurs, stress, anxiété) et somatiques (douleurs, migraines) en activant l’inconscient. Chez les Yogis, nous nous sommes intéressés à cette méthode qui vous permettra d’explorer votre « vous » intérieur sans l’intervention du mental.
Le Breathwork, c’est une technique de méditation active importée des États-Unis par Susan Oubari, pionnière du mouvement en France. Décrite comme une « transe d’hyperventilation », la thérapie par le souffle est elle-même inspirée de la respiration holotropique mise au point dans les années 1970 par Stanislav Grof, psychiatre tchèque installé aux États-Unis ayant réalisé des travaux sur les états de conscience modifiés.
En se basant sur le potentiel thérapeutique du LSD (alors tout juste interdit par l’ONU en 1971 en raison de son usage controversé) et ses effets sur les troubles psychologiques, Grof décida de continuer ses expériences en reproduisant légalement les effets de la substance en amplifiant la respiration. C’est ainsi qu’il élabora les principes de la respiration holotropique qui a inspiré la thérapie par le souffle, telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Le pranayama, méthode ancestrale de respiration indienne, a également servi à établir les fondements de ces méthodes de thérapie par le souffle. Le terme indien se traduit d’ailleurs en sanscrit par « contrôle de la respiration ».
Si le yoga, déjà pratiqué par nombre d’adeptes en France et à l’étranger, a mis en lumière les effets bénéfiques de la respiration sur le corps et l’esprit, le Breathwork va plus loin en se concentrant uniquement sur le souffle. Pratiquer la thérapie par le souffle est une possibilité qui s’offre à tous et à toutes, mais il est tout d’abord important de bien comprendre de quoi il retourne avant de se lancer dans ce voyage intérieur.
Le Breathwork, tout comme la respiration holotropique, permet donc d’atteindre un état de conscience modifié, élargi. Au début d’une séance de thérapie par le souffle, les participants inscrivent généralement leur(s) intention(s) sur une feuille de papier puis réalisent une petite méditation pour préparer leur mental et leur corps à l’expérience. Allongés, un masque sur les yeux et une couverture posée sur le corps, ils peuvent ensuite démarrer la respiration telle que conçue par le Breathwork :
L’hyperventilation volontaire, ou “transe d’hyperventilation”, créée par cette respiration consciente et répétée, modifie l’afflux de sang et fait baisser le taux de dioxyde de carbone ce qui provoque des sensations physiques telles que des picotements, des contractures, une lourdeur dans les jambes ou encore une sensation de bouche sèche.
Mais les effets du souffle vont bien plus loin et permettent de réveiller des émotions réprimées. Rires, pleurs, cris… les réactions sont variées. Certaines personnes affirment revivre des événements passés, heureux ou traumatisants, grâce à la thérapie par le souffle, quand d’autres vont même jusqu’à revivre leur naissance.
« Il n’y a rien de magique, ni de mystique, explique Susan Oubari à Madame Figaro. Lorsqu’on respire à fond, on oxygène le sang. Lorsqu’on oxygène le sang, on oxygène le cerveau. L’hypothalamus libère alors des endorphines vers les glandes endocrines. Au bout de quelques minutes, un phénomène appelé transient hypofrontality intervient. La partie frontale (analytique, intellectuelle) de notre cerveau se met en veille : s’ensuivent une perte de la notion du temps, un sentiment d’euphorie. L’énergie circule plus librement, ce qui remue les émotions endormies ».
Nos modes de vie modernes sont peu favorables à une écoute de soi et encouragent l’apparition de stress et d’anxiété chez de nombreux individus. Pas vraiment le temps de penser à respirer lorsque nous courrons sans arrêt après notre montre ! La respiration est par conséquent superficielle, plus rapide et tendue. Le corps est ainsi privé d’oxygène et a tendance à subir davantage la fatigue, à vieillir plus rapidement et à produire des hormones de cortisol, également appelées « hormones du stress ».
Un cercle vicieux que la thérapie par le souffle propose de rendre vertueux grâce à ses techniques qui ont fait leur preuves.
En pratiquant la thérapie par le souffle, vous diminuez la libération de cortisol et libérez de l’ocytocine, connue pour améliorer la sensation de détente et de relaxation. Une diminution du cortisol et une augmentation de l’oxygène dans le corps permettent d’améliorer l’état général de votre santé mentale et physique (réduction des inflammations, hydratation de la peau, diminution des douleurs musculaires).
Les effets positifs du Breathwork sont visibles dès la première séance, surtout au niveau émotionnel, mais une pratique régulière permet de bénéficier de tous les bienfaits de cette technique de respiration.
Envie d’un souffle de clarté sur votre vie ? Chez les Yogis, nous avons essayé la thérapie par le souffle lors de notre atelier animé par Samuel Coulon, coach en respiration, naturopathie et neurosciences.
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